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A Nancy, les verriers au chalumeau font la démonstration de leur savoir-faire
Flame’Off, le festival international du verre au chalumeau, s’est achevé lundi à Nancy. Pour cette 8e édition, l’événement s’est déroulé sur le site de l’Octroi entre le 11 et le 14 juillet 2025. Ce festival a permis de rassembler 50 verriers du monde entier travaillant au chalumeau.
Du 11 au 14 juillet, la Grande Halle de l’Octroi à Nancy a accueilli le Festival international du verre au chalumeau. Pour sa 8e édition, l’association Flame’Off France passe cette année un cap important en termes de notoriété. En effet, sur les quelques dizaines de chalumistes sur place, 18 sont venus des quatre coins du monde, représentant ainsi le Japon, la Pologne, la Turquie, et même les États-Unis. Pour autant, la ville de Nancy et ses alentours s’imposent aussi, notamment grâce à l’assiduité de verriers locaux comme Théophile Caille – co-organisateur du festival – ou Marie Flambard.
Une diversité florissante
Si tous les participants faisaient la démonstration d’un même métier, leur artisanat est quant à lui très personnel. Cela se remarque par la multiformité des produits exposés, qui peuvent aller des œuvres d’art décoratives aux objets du quotidien. Représentant le lycée Caroline Dorian, le professeur de verrerie scientifique Ludovic Petit montre par exemple des objets pouvant servir en laboratoires, et dont la complexité de production se remarque aisément par leurs formes. « Certaines pièces n’ont pas vraiment d’utilité, mais concentrent des difficultés techniques, dont l’une est de comprendre comment introduire dans des tubes d’autres éléments », explique le professeur parisien. De son côté, l’alsacienne Solène Rolland crée plutôt des bijoux en tous genres, ainsi que des objets de décoration. Une immense diversité du verre, qui fait en grande partie la réputation du festival.
Un métier extraordinaire
Les écoles enseignant les métiers de l’artisanat du verre sont rares en France. L’une des plus connues, le CERFAV (Centre Européen de Recherches et de Formation aux Arts Verriers) se trouve à Vannes-le-Châtel, non loin de Toul. « C’est la plus grande école du verre », dévoile Giovanni Lombardi, tout juste sorti du CERFAV. Mais peu d’étudiants se tournent vers le verre, et ce n’est pas pour rien. Qu’il s’agisse de production artistique ou industrielle, le travail du verre demande une patience, une précision, et une concentration à toute épreuve. « C’est plein de petits procédés à réfléchir en amont, puis on va chauffer localement du verre pour le transformer, et le souffler ou rajouter des éléments pour faire de la sculpture ou autres », révèle le jeune verrier. Pour autant, le festival démontre avec ses centaines de visiteurs simultanés que le verre au chalumeau ne se perd pas, et que la discipline intéresse bien plus qu’on ne le pense.
Un article rédigé par Alexis Barthélémy.
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